Le Deuil Périnatal

Se faire accompagner lors d’un Deuil Périnatal


Selon les autorités de santé, la mortalité périnatale concerne les fœtus et les bébés décédés entre 22 semaines d’aménorrhée et 27 jours de vie révolus. Cependant la clinique montre que le deuil périnatal concerne de nombreuses situations : les morts fœtales in utero (MFIU), les interruptions médicale de grossesse (IMG) décidées en raison de graves malformations, les décès précoces, les réductions embryonnaires, et les fausses couches spontanées (FCS).

Perdre son bébé est une douleur inacceptable et un traumatisme impensable pour les parents, et pour la mère en particulier.

Il est resté longtemps tabou dans nos sociétés. Il y avait une grande indifférence de la société à la perte d’un bébé, les remarques des proches ou de la famille étaient souvent déplacées : “vous êtes jeunes , vous pourrez en faire d’autre” ou “arrête d’y penser et retravaille ça te fera oublier” ou encore “beaucoup de femmes font des fausses-couches tu ne devrais pas te plaindre” ! Ce sont autant de mots ordinaires mais d’une violence extraordinaire que les mères doivent supporter quotidiennement après un deuil.

Les témoignages qui sont de plus en plus nombreux sur les réseaux sociaux font que le tabou se lève doucement sur ce sujet.

Au-delà de la souffrance de la perte,

Il y a parfois eu l’accompagnement médical qui peut avoir laissé une impression douloureuse, une annonce ou une prise en charge trop rapide, ou vécu avec violence, des mots inadéquats ou irrespectueux venant de l’équipe, ce sont parfois des petits détails mais dont la mère se souviendra toujours des années plus tard.

Et puis il y a aussi des équipes merveilleuses qui sont formées au deuil périnatal et savent comment accompagner avec douceur, en prenant tout le temps nécessaire pour entourer les parents et leur bébé.

En séance j’ai souvent rencontré des mères qui avaient honte, se sentaient coupables d’avoir fait ou pensé quelque chose de mal pendant leur grossesse qui aurait mené au décès de leur bébé. Coupable de ne pas être capable de mettre au monde un enfant bien portant et vivant. En colère aussi contre leur propre corps qui leur rappelle leur grossesse, contre les autres femmes enceintes qu’elles croisent, contre leur famille qui ne les comprend pas.

Ce sont ces sentiments de douleur, de culpabilité, de colère et de honte qui prédominent et qui empêchent le deuil.


Un Deuil Périnatal nécessite un accompagnement thérapeutique spécifique :

  • Le travail thérapeutique en groupe avec des mères ayant vécu les mêmes évènements. En effet les mères éprouvent le besoin de rencontrer des femmes qui ont vécu la même chose qu’elle, elles disent que personne d’autre ne peut les comprendre, ni leur conjoint, ni leur famille, ni leurs amis.

  • L’E.M.D.R. est aussi une bonne indication pour traverser ce traumatisme et en atténuer la douleur.

    ll ne faut surtout pas hésiter à se faire aider soit par des associations (voir lien en bas de page) soit pas des professionnels.


Depuis juin 2009 : il devient possible de déclarer un enfant décédé à l’état civil quels que soient son terme et son poids (mais après 15 semaines d’aménorrhée pour respecter le délai de l'IVG). Les parents peuvent organiser eux-mêmes les obsèques de leur bébé ou le confier à l’hôpital.
Depuis
novembre 2021, les enfants morts in utero peuvent figurer à part entière sur le livret de famille – ils ne pouvaient auparavant être déclarés que par leur prénom.


Je vous mets les liens d’Associations qui peuvent vous aider sur ce sujet :

https://www.association-spama.com

https://naitre-et-vivre.org/

https://association-agapa.fr/


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